Mots français qu'il faudrait banir ou remplacer parce qu'ils
découragent tous ceux qui voudraient apprendre le français ou les
internautes. Ces mots sont: -aujourd'hui: je préfère oy, oggi, today, et même ...ce jour -c'est-à-dire ou même c.à.d.: je préfère i.e. -qu'est-ce que c'est?: ouf! -quelque, quelqu'un, quelque fois, etc. -jusqu'à: je préfère till, until, tot, fino, etc. -beaucoup, je préfère many, molto, muy, etc. -un
musée, un lycée, un athénée, un athée, un apogée, un hypogée, un
hyménée, un gynécée, un nymphée, un trophée, etc ...pourquoi traîner ce
e de trop? -tennis de table (comme on dit handscoen en flamand pour gant) au lieu de ping-pong ou ping comme dit Jean-Marie Saive -une fois, une foi, un foie, une joie, une loi, une libido, un sosie, « Une foi, une loi, un roi ». foi, loi et roi prenaient un x avant. De même j'avais s'écrivait j'avois, etc. -une
oasis, une chaux, une vertu, une tribu, un tribut, une interview
(entrevue), un magazine, une dot, un lot, un monticule, etc. -un(e) maire, une mère, une mer -un ver (ex. le trou de ver créé par la déformation de l'espace-temps), verre, vair, vers, vert(e) -le voile, la voile: elle a du vent dans le(la) voile, il a du vent dans la voile -un vice, une vis -un cours, un court, court(e), une cour, une courre -un crêpe (tissu à fil torsadé noir porté pour le deuil), une crêpe -une oeuvre, un oeuvre ex. un chef-d'oeuvre ou l'oeuvre de Michel-Ange, les bonnes oeuvres, un labeur -bonnes moeurs ou moers, bonnes gens, belles orgues, jolies amours -une catin, une putain, une virago, une nymphomane, un génie, une brebis, une jument -un
con (organe sexuel de la femme), un lapin se disait en vieux français
conard et on a choisi lapin au 15ème siècle pour ne pas heurter ce
gentil animal! en espagnol c'est conan, en italien confglio, en
néerlandais coen! ...et lapine (ou en deux mots)? -un génie, un éphèbe (garçon effemminé, pourquoi pas une alors?) -une plèbe, une glèbe, une pègre -un pèlerin(age) avec accent grave, un effluve (parfois féminin aux pluriel), un pécule -une fin, une faim, une main, une mâne, un pin, un pain -l'aïeul, les aïeux, le ciel, les cieux, l'oeil, les yeux mais les oeils-de-boeuf -le pluriel des noms composés: c'est un vrai casse-tête dont je vous laisse le plaisir! -les verbes irréguliers sont une autre paire de manches! il y en a plus de 80 dans le Larousse -un anachorète, un ascète, une ascèse -un
fond, un fonds, un termite, un tonnerre, un thrille (de l'anglais
thrill), une vrille, un propylée, une praxis, une catharsis, un messie
assassin: mot d'origine arabe qui provient d'haschisch,
celui qui en a consommé et qui est prêt à commettre un meurtre
et le féminin des adjectifs finissant en u: ambiguë, aiguë, éxiguë, etc. -les
mots féminins se terminant avec "on": leçon, façon, rançon, boisson,
moisson, foison, toison, cloison, auraison, maison, prison, raison,
saison, salaison, garnison, pamoison, terminaison, conjugaison,
liaison, dérision, illusion, etc. -une couple (de même espèces)
d'heures, mais pas de pantoufles sauf s'il s'agît du même pied, un
couple (mâle et femelle) de faisans -la côte a la cote: on y mange de délicieuses côte-à-l'os, il(elle) a la côte auprès de ... -mots dérivés de leurs inventeurs: silhouette, guillotine, poubelle, vespasienne, bottin -l'usage
des accents posera de plus en plus de problème et fait perdre du temps
précieux aux internautes: éxemple le tréma comme dans une douleur
aiguë, une réponse ambiguë, une pièce éxiguë, etc. une ciguë prononcée
tout autrement, sans parler de tous les autres accents. -C'est
seulement en 1762 que les lettres i et j de même que les lettres u et
v, a et o comme dans j'allois, i et y comme dans la joye, (c et g?) ont
été clairement reconnues comme étant différentes. Puis la lettre w est
venue compléter l'alphabet de 26 lettres pour inclure les mots
d'origine anglaise. Il est vrai que le français n'est pas la seule
langue à utiliser les accents, une chose à la fois pour avancer vers un
monde plus communicatif! A l'allure où travaillent les immortels de
l'Académie Française, il nous faudra des siècles avant qu'ils néttoient
ces anomalies, à moins que les internautes s'en soient chargés bien
avant. En attendant, nous on va voir un opéra de Mozart au Bozar! Et on
va se régaler d'un "kokovin" au menu du resto de Koksijde! Keskonmange? Note:
dans le Forum du Soir d'hier, j'ai appris qu'UCL allait donner 20% des
cours en anglais. Dans l'Europe des 15, si vous vous adressez à un
échantillon représentatif, 33% de l'assistance vous comprend si vous
utilisez l'allemand, 37% si c'est le français et 63% si vous vous
servez de l'anglais! CQFD En 2005, l'anglais sera détrôné par le chinois sur le réseau internet! Dans
Le Soir du 12/03/04 je lis que Bernard Pivot lutte pour sauver cent
mots français menacés de disparition, je ne sais pas encore si les mots
ci-dessus en font partie. Pourquoi déplorer la disparition de mots si
on peut les remplacer avantageusement par d'autres. L'Académie ou les
spécialistes français ne sont pas là pour bloquer l'évolution d'une
langue. Celle-ci vit et évolue par l'usage populaire et non grâce à des
règles strictes. Et voila maintenant que Bernard Pivot se proclame
chevalier blanc pour sauver 100 mots français! C'est le comble. Ce
n'est pas le rôle d'un érudit, quelle que soit sa renommée, d'ériger
des règles sur le chemin que suit une langue. C'est l'usage populaire
et lui seul qui en décidera le sort. A-t-on encore besoin d'une
Académie des langues de nos jours? En tout cas, pas en amont mais en
aval de l'usage pour éviter la dérive et l'anarchie. François
Rabelais (1483 ou 1494 à 1553) a enrichi le français de quelque 800
mots, verbes ou adjectifs: algèbre, bastion, frise, escorte,
gymnastique, bénéfique, indigène, frugal, chahuter, etc. et des
dizaines d'expressions comme les "moutons de Panturge", "prendre de la
bouteille" ou "l'habit ne fait pas le moine" pour ne citer que les plus
"célèbres" (un autre de ses mots). Il a inventé l'anagramme, le
calembour et la première contrepètrie, "à Beaumont le Vicomte"; le
livre de poche et le pastiche. Châpeau!
Les chiffres: soixante-dix, quatre-vingts et quatre-vingts-dix au lieu de septante, octante et nonante |